общежитие - foyer étudiant part I

Publié le par Estelle Little

общежитие  - foyer étudiant part I

Ces résidences étudiantes russes portent le doux nom d’« Obchechitié » (« общежитие »). Vestige de la période soviétique, elles présentent l'avantage de permettre aux étudiants (et à leurs familles) de se loger pour des sommes modiques (20 euros par mois) souvent à deux pas de l'université et parfois du centre ville.

Le confort y est une donné « subjective », souvent ces foyers sont peu confortable et dans une certaine mesure attentatoire à notre vie privée (là encore, c'est subjectif). Là encore, les règles de vie et la date de rénovation divergent d'un logement a un autre, y compris au sein d'une même ville. Pour avoir vécu dans l'un à Kazan et un autre à Nizhni, les conditions de vie y étaient vraiment différentes.

A la « деревне универсиады » (village universitaire) de Kazan, nous avions l'impression d'entrer dans le pôle recherche, développement et desing d'une grande entreprise. La résidence était barricadée (pas du barbelé, mais presque), nous devions présenter notre passeport une première fois au KPP (poste de surveillance à l'entrée de la résidence) et une seconde fois dans le batiment dans lequel nous vivions. A l'intérieur, c'était grand luxe : 3 par chambre (Avec Zoé et Colline ! Des vrais party-animal ! C'était top!) et une salle de bain pour 3.
A Nizhni « 23, проспект Гагарина », c'est plus old-school. Là encore, nous vivons à 3 par chambre (je vie principalement avec Masha, ma coloc tchèque ! Photo à venir). Notre étage est mixte, il se compose d'une trentaine de chambre, pour lesquelles nous ne disposons à chaque extrémité du couloir d'un « compartiment homme » et un « compartiment femme » : soit 1 douche, 5 lavabo et 4 toilettes pour chaque genre. Je confirme, ce n'est pas énorme. J'ai appris à dire « faire la queue » (стоять в очереди) en attendant mon tour pour la douche, dans laquelle je vais avec mes tongues tellement le sol est d'une propreté douteuse. Pour les toilettes, c'est un concept aussi : la faïence est tellement sale (il n'y a pas de lunettes) que nous devons mettre nos pieds directement dessus et tenir en équilibre pour faire nos besoins. En d'autres termes, ce sont des toilettes turques en quasi lévitation !! Pour ce qui est de la cuisine, ce sont 8 plaques de cuisson que nous partageons tous ensemble (sacrilège : pas de four ou microonde!), et là encore, la propreté de certains de nos voisins (соседы) laisse à désirer.

Je constate en me relisant que mes propos sont globalement très négatifs (et attention, je ne vous ai pas encore parlé des règles de vies), cependant de manière surprenante, non seulement on s'y fait, mais en plus on se met à la chérir cette общежитие. En effet, nos foyers universitaire, c'est tout un concept de vie en collectivité qui trouve ses sources dans l'histoire récente russe. Suite à la révolution de nombreuses grandes propriétés furent nationalisées et mises à la disposition de nombreuses familles aux revenus modestes (ce phénomène s'appelle « Kommunalka » (комуналка). Des familles entières vivaient dans une chambre et se partageait les pièces communes avec tout leur étage voire bâtiment. En plus d’une économie de place certaine, ce système était idéologiquement l’idéal pour une société qui se voulait de tout partager et de promouvoir le vivre ensemble. L’Obchechité tient un peu de la même logique, à ceci près qu’il concerne en principe les étudiants (encore que j'ai été dans un foyer à Kazan qui n'étaient pas exclusivement réservé aux étudiants et qui collaient en tous points avec vos pires cauchemars).
Bon en d'autres termes, l'общежитие c'est une énorme collocation (vous allez me dire, « après avoir été en coloc à 10, Estelle passe aux colocs à 60. Rien de nouveau à deux pas du cercle polaire arctique »). Ah non, pardon, pas 60 colocataires, je dirais plutôt quelques milliers, j'oubliais mes amis les cafards qui nous tiennent compagnie au quotidien compte tenu de l'hygiène de certains. Enfin bon, on ne choisit pas toujours ses colocs, c'est bien connu n'est ce pas ?

A la guerre comme à la guerre !
A la guerre comme à la guerre !
A la guerre comme à la guerre !
A la guerre comme à la guerre !
A la guerre comme à la guerre !
A la guerre comme à la guerre !
A la guerre comme à la guerre !
A la guerre comme à la guerre !
A la guerre comme à la guerre !

A la guerre comme à la guerre !

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